Le pétrole est en France la 2e source d’énergie la plus utilisée après le nucléaire.
Plus de 95% du pétrole brut consommé est importé pour être utilisé comme carburant ou transformé en matière plastique.
L’économie française est très dépendante des importations étrangères, elles-mêmes influencées par le contexte international : guerres, chocs pétroliers.
Des tensions peuvent aussi apparaître à la suite de mouvements sociaux entraînant le blocage de dépôts pétroliers et de raffineries.
Face aux risques de pénurie, la France adopte dès 1925 une loi demandant aux entreprises pétrolières nationales de constituer un stock de réserve.
En intégrant l’Agence internationale de l’énergie (AIE) en 1992, la France s’engage à disposer en permanence de réserves pétrolières.
Ces réserves doivent être équivalentes à 90 jours d’importations nettes de l’année précédente.
Ce critère de stockage est confirmé en 2009 par une directive à destination des pays de l’Union européenne.
Essence, gazole, fuel domestique ou encore kérosène, ces stocks sont réservés à des usages civils, dont ceux des services publics.
Le carburant destiné à l’armée est directement géré par le ministère de la défense.
La constitution et la gestion de ces stocks sont confiées à la Société anonyme de gestion des stocks de sécurité créée en 1988.
Chaque distributeur pétrolier - BP, Shell ou Total – doit également constituer des réserves qui viennent compléter celles de la société anonyme.
L’ensemble de ces réserves est géré par le Comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers créé en 1992.
Sur demande de l’État, une partie des stocks peut être mis à disposition en cas de risque de rupture grave des approvisionnements.
Il y a 89 sites de stockage stratégique répartis sur le territoire français.