Pendant la 2e Guerre mondiale, l’année 1942 marque un tournant dans la persécution des Juifs de France.
La "Solution finale" décidée par les nazis met en place une politique de génocide qui vise à exterminer les Juifs d’Europe.
En France, entre juillet et septembre 1942, 33 000 Juifs sont arrêtés et déportés avec la participation active du gouvernement français.
L’arrestation de plus de 13 000 hommes, femmes et enfants rassemblés au Vélodrome d’hiver (Vél’ d’Hiv’) à Paris en constitue l’événement le plus terrible.
La question de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs a longtemps été occultée.
Jusque dans les années 1990, les commémorations rendent hommage aux déportés juifs sans mentionner les responsabilités françaises.
Les travaux d’historiens et le combat d’associations juives pour juger les criminels de guerre vont progressivement mettre en lumière ces responsabilités.
En 1993, est créée la "journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite "gouvernement de l'État français" (1940-1944)".
En 1995, le président de la République, Jacques Chirac reconnait clairement la responsabilité française dans la déportation des Juifs.
En 2005, est créé à Paris le Mémorial de la Shoah, consolidant ainsi cette mémoire en France.
En 2017, à l'emplacement du Vélodrome d'hiver, un Jardin des enfants est inauguré par le président de la République, Emmanuel Macron.
D’autres monuments commémoratifs sont érigés sur les lieux des camps d'internement, dont celui de Drancy.
En juillet 2022, est inauguré un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers à l’occasion des 80 ans de la rafle du Vél' d'Hiv'.