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En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen consacre la liberté d’opinion religieuse, écartant l’idée d’une religion unique.
Un Concordat est conclu en 1801 entre le gouvernement de Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. La religion catholique est celle de la majorité des Français.
En 1802, l’État reconnaît les cultes catholique, protestant et israélite.
Ces cultes sont organisés en service public. L’État paye les religieux, participe à leur désignation et fixe les circonscriptions religieuses.
Le 19e siècle est émaillé de confrontations sur la nature des rapports entre l’État et les Églises.
Au terme de longs débats, est promulguée le 9 décembre 1905 la loi sur la séparation des Églises et de l’État.
Mettant fin au régime des cultes reconnus, la loi pose deux grands principes :.
La garantie de la liberté religieuse, dans le respect de l’ordre public et des autres libertés.
La neutralité de l’État, dans le respect de la liberté religieuse.
La loi supprime le budget des cultes et redéfinit le régime de propriété des édifices cultuels.
La loi ne s’applique pas sur l’ensemble du territoire, par exemple en Alsace-Moselle dont le droit des cultes reste largement issu du Concordat.
La laïcité devient un principe à valeur constitutionnelle avec les Constitutions de la IVe République en 1946 et de la Ve République en 1958.
Plusieurs lois sont venues compléter la loi de 1905 pour tenter de répondre aux évolutions de la notion de laïcité.
C’est le cas du financement de l’enseignement privé ou plus récemment de la place des signes religieux à l'école.
La liberté religieuse est également garantie à l’échelle de l’Europe par la Convention européenne des droits de l’Homme.
Depuis 2011, la date du 9 décembre, jour anniversaire de la promulgation de la loi, est consacrée "journée de la laïcité".