Le 8 septembre, a lieu la Journée internationale de l’alphabétisation de l’Unesco.
C’est autour de cette date que sont organisées en France les Journées nationales d’action contre l’illettrisme.
Selon les dernières données disponibles (2011), la France compte 2,5 millions d'illettrés, soit 7% des 18 à 65 ans, contre 9% en 2004.
Contrairement aux analphabètes, ces personnes ont été scolarisées.
Mais elles ne maîtrisent pas suffisamment les compétences de base en lecture, écriture et calcul.
Ces difficultés engendrent des obstacles dans toutes les tâches de la vie quotidienne.
Remplir un formulaire, faire une liste de course, lire un mode d’emploi ou encore une prescription médicale.
L’illettrisme peut également freiner l’insertion professionnelle et fragiliser le maintien dans l’emploi, malgré l’acquisition d’une expérience professionnelle.
Il touche 6% des personnes en emploi et 10% des demandeurs d’emploi.
Le développement du numérique et la multiplication des écrans ont davantage fragilisé cette population.
Un dispositif de lutte contre l’illettrisme a progressivement été mis en place.
Des outils ont été élaborés notamment sous l’égide de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), créée en 2000.
Un cadre national de référence pour l'accès de tous à la lecture, à l'écriture et aux compétences de base, adopté en 2003.
Un référentiel des compétences clés en situation professionnelle en 2009.
Un socle de connaissances et de compétences professionnelles, le CléA, certification interprofessionnelle créée en 2014.
La Journée défense et citoyenneté permet aussi de repérer des jeunes en grande difficulté qui sont parfois déjà en situation d'illettrisme.