Bonjour à tous, je suis Camille, rédactrice pour le site vie-publique.fr, et aujourd’hui je vais vous expliquer quelles sont les différences entre le vote blanc et le vote nul.
Tout d’abord comment se présentent un vote blanc et un vote nul ?
Le vote blanc consiste à déposer dans l'urne une enveloppe vide ou contenant un bulletin vierge.
Le vote nul, quant à lui, désigne des bulletins qui ne peuvent pas être pris en compte lors du dépouillement. Il peut s'agir :
- d'un bulletin déchiré ;
- d'un bulletin annoté (sauf pour le scrutin municipal dans les communes de moins de 1000 habitants) ;
- et enfin dernier cas, il peut s’agir de plusieurs bulletins différents glissés dans la même enveloppe.
A la différence du vote blanc, le vote nul comporte donc – volontairement ou non – un signe de reconnaissance qui contrevient au secret du vote.
Mais alors pourquoi voter blanc ou nul ?
Le vote blanc véhicule un message politique. Un électeur qui se déplace aux urnes et qui décide de voter blanc souhaite signifier qu'aucun candidat ne lui convient. Il manifeste alors son mécontentement vis-à-vis d'une élection.
Le vote nul, à l'inverse, est souvent le résultat d'une erreur de manipulation. Un bulletin doit être intact pour que le vote exprimé par l'électeur soit pris en compte. C'est pourquoi il est recommandé de suivre rigoureusement les règles du vote et de demander des précisions aux assesseurs en cas de besoin.
Dans certains cas, néanmoins, le vote nul peut être aussi un acte volontaire pour manifester son opposition aux différents candidats.
Enfin le vote blanc est-il comptabilisé ?
Les votes blancs sont décomptés et mentionnés dans le résultat des scrutins. Mais ils ne sont pas pris en compte pour déterminer les suffrages exprimés et n’ont donc pas d’effet sur le résultat final de l'élection.
Pourtant le vote blanc peut avoir une signification politique. Comme l’abstention, il est en effet considéré comme un comportement électoral à part entière. Voter blanc est une manière de participer à une élection sans soutenir un candidat.
Par exemple en 2022, plus de trois millions de personnes ont voté blanc ou nul lors du second tour de l’élection présidentielle et 6,35% des votants ont voté blanc. Afin de réduire l’abstention et de mieux prendre en compte les aspirations des électeurs, de nombreux citoyens et une partie des responsables politiques demandent la reconnaissance de ce vote en tant que suffrages exprimés.