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Bien-être à l'école : comment améliorer la vie scolaire des élèves et des enseignants ?

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Le Centre national d'étude des systèmes scolaires (Cnesco) a publié les travaux d'une conférence internationale sur le bien-être à l'école organisée en novembre 2023. Le document préconise pour la France des aménagements d'espaces et des actions envers élèves et personnels.

Le bien-être "ne se réduit pas au contexte scolaire", il est "prédicteur de réussite scolaire, mais aussi facteur de l’épanouissement personnel" relève le document.

Selon la synthèse de la conférence publiée en mars 2024, les expériences vécues à l'école contribuent à la qualité de vie globale et aux trajectoires de vie des enfants et adolescents. La notion de bien-être à l'école intervient pour la première fois dans la loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Le texte le plus récent, la loi du 16 décembre 2022, cible la précarité des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) et des assistants d'éducation (AED). C'est surtout le Grenelle de l'éducation (2020-2021) qui "a favorisé l'émergence de nouveaux dispositifs visant à promouvoir le bien-être et la qualité de vie des personnels".

Un état des lieux nuancé

Plus de neuf élèves sur dix en France disent se sentir bien ou plutôt bien et en sécurité dans leur établissement. 

Néanmoins, la synthèse pointe des aspects à améliorer, notamment : 

  • un climat dans les classes moins favorable à l’apprentissage que dans la plupart des différents pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ;
  • une violence scolaire "importante" (vols, insultes...), un harcèlement et une cyberviolence en hausse ayant un effet négatif sur le travail scolaire ;
  • la peur de l'échec touchant un plus grand nombre d'élèves que la moyenne OCDE.

Quant aux personnels, ils sont environ 80% à considérer leur établissement comme un lieu de travail agréable mais restent "très largement insatisfaits de leurs conditions d'exercice". Ils soulignent en particulier :

  • une violence déclarée par plus de la moitié des personnels (venant en majorité des parents d'élèves dans les écoles primaires) ;   
  • une valorisation du métier et des rémunérations insuffisantes ;
  • un manque de collaboration et de soutien de leur hiérarchie au sein de la communauté éducative ;
  • un épuisement et un stress au travail.

Une approche globale nécessaire

Afin d'améliorer le bien-être des élèves et des personnels dans les écoles et les établissements scolaires, le Cnesco préconise quatre principes généraux :

  • faire du bien-être une "préoccupation nationale à l'échelle du système éducatif" ; 
  • penser le bien-être des personnels pour développer celui des élèves ;
  • considérer ces lieux comme les lieux de vie de toute la communauté éducative ;
  • imaginer ces lieux en tant que "lieux privilégiés en faveur du bien-être des élèves".

Le Cnesco note par exemple l'importance de :

  • l'aménagement des espaces de passage souvent perçus comme "anxiogènes" (halls, couloirs, escaliers, toilettes, vestiaires, cours de récréation) ;
  • l'amélioration des conditions de travail des personnels  ;
  • l'adaptation d'un espace dédié pour les rencontres entre parents, enseignants et autres acteurs du monde éducatif.

La synthèse insiste également sur la nécessité d'introduire des critères de bien-être dans les évaluations des établissements scolaires et sur le "rôle majeur" des responsables d'établissement dans l'instauration d'une "atmosphère générale de bien-être".