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Jobs étudiants : 146 000 étudiants occupent un emploi hors du cadre de leurs études

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

En 2020, 26% des étudiants travaillent en parallèle de leurs études. La majorité des emplois occupés (57%) sont en lien avec la formation réalisée (contrat d'apprentissage, stage, internat ou externat en médecine). Toutefois, 146 000 étudiants possèdent un emploi à temps partiel ("jobs" étudiants) non lié à leur formation.

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, le 20 mars 2024, une étude relative aux emplois étudiants sur l'année 2020, en proposant un focus sur les "jobs" étudiants observés en début d'année.

Ces emplois représentent pour les étudiants un moyen de financer leurs études. Ils leur permettent également de bénéficier d'une plus grande autonomie à l'égard de leurs parents.

Des "jobs" étudiants déterminés par plusieurs facteurs

Le niveau d'études supérieures constitue un facteur dans l'occupation d'un "job" étudiant. Selon l'Insee, les étudiants ayant obtenu le diplôme du baccalauréat ou un bac+2 (BTS, DUT, licence professionnelle) représentent une part moindre quant à l'occupation d'un "job" étudiant. Ces études courtes représentent des difficultés de financement potentiellement moins importantes. L'étude montre que ce sont les étudiants en bac+3 ou bac+4 qui occupent le plus souvent un "job" étudiant (7,5%). Les étudiants ayant obtenu un bac+5 sont moins susceptibles d'occuper un "job" étudiant au cours de leurs études. Un parcours plus exigeant, jugé incompatible avec l'occupation d'un emploi et le fait, pour la moitié d'entre eux, d'occuper déjà un emploi en lien avec leurs études expliquent cette situation.

Les étudiants qui résident dans une aire d'attraction des villes (AAV) sont plus susceptibles d'occuper un "job" étudiant, c'est notamment le cas en Côte-d'Or (avec Dijon), en Ille-et-Vilaine (Rennes), en Gironde (Bordeaux) ou encore en Indre-et-Loire (Tours), ces villes possédant de grands pôles universitaires. Les jeunes qui étudient dans des AAV de 200 000 habitants ou plus, sont plus diplômés et vivent "moins" chez leurs parents, ce qui explique en partie l'occupation d'un emploi. 

L'occupation d'un "job" est plus fréquente chez les étudiantes (6,1%) que les étudiants (4,2%), cela pour tous les niveaux de diplôme préparé. 

 

Des emplois souvent précaires, principalement de serveurs, caissiers, vendeurs

Occupés hors du cadre de leur formation, les "jobs" étudiants sont le plus souvent des métiers nécessitant peu de qualifications. Ainsi, 64% des étudiants occupent un poste d'employé et 11% sont ouvriers. Selon l'étude, dans quatre cas sur dix, les "jobs" occupés sont ceux de serveurs (13,1%), de caissiers (13%) ou de vendeurs (11,8%).

Par ailleurs, on distingue une disparité dans les emplois occupés selon les sexes. Les étudiantes exercent plus "fréquemment" des métiers de caissières et de vendeuses lorsque leurs homologues masculins sont plus présents dans les domaines de "l’action culturelle, sportive et surveillants". Toutefois, une homogénéité entre les deux sexes se constate dans le domaine de la restauration (13,4% pour les femmes et 12,7% pour les hommes). 

L'étude souligne la plus grande précarité des "jobs" étudiants au regard de l'ensemble des emplois puisque seulement la moitié des étudiants bénéficient d'un contrat à durée indéterminée (CDI).