Image principale 1
Image principale 1
© vicky jirayu - stock.adobe.com

Brexit : quelles conséquences pour le secteur agro-alimentaire français ?

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Lait, fromages, volailles, viande porcine, ovine ou bovine, fruits et légumes... Avec le Brexit, le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) a eu de nombreuses conséquences pour les États membres de l'UE dans les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire.

Le Royaume-Uni est le septième importateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires

Avec 43,3 milliards de livres sterling d’exportations vers la France et 51,2 milliards de livres sterling d’importations en 2022, la France est le cinquième partenaire commercial du Royaume-Uni. Si les flux bilatéraux ont été affectés par le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne et les conséquences économiques de la crise sanitaire, les liens commerciaux se rétablissent progressivement.

Le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a publié un rapport à la suite d'une mission qui lui a été confiée sur les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sur les exportateurs français du secteur agricole et agroalimentaire.

Difficultés et opportunités pour les entreprises françaises

  • Des formalités nouvelles

La sortie du Royaume-Uni de l’UE en janvier 2021 s’est concrétisée par la mise en place immédiate de contrôles à l’entrée des marchandises britanniques sur le territoire européen. Cela ne fut pas le cas en sens inverse. Les deux ans et demi passés ont été marqués par une série d’annonces qui n’ont pas facilité la préparation des entreprises aux conditions d’exportation. 

  • Le Royaume-Uni reste un pays fortement importateur dans tous les secteurs de l’agro-alimentaire

Le rapport met en évidence la sensibilité des petites entreprises françaises, particulièrement les primo-exportatrices.

Le rapport souligne aussi la fragilité des produits dits "ultra frais" qui sont par ailleurs un atout pour les exportations françaises compte tenu de la proximité géographique des deux pays.

L’offre française est avant tout présente sur quelques segments : fromages, produits de charcuterie (saucissons et terrines), d’épicerie (confitures, desserts...) et en lien avec les métiers de la boulangerie (pain et viennoiseries). 

Pour la viande ovine et bovine, le marché de l’export français reste stable mais l’import vers la France depuis le Royaume-Uni subit une augmentation forte. La France devient un "hub" de circulation de la viande ovine sous forme de carcasses et demi-carcasses importée depuis le Royaume-Uni puis réexportée vers d'autres États membres (Allemagne, Pays-Bas, Belgique) ;

Quant aux fruits et légumes, la pomme est le principal fruit exporté par la France et le Royaume-Uni est le plus gros marché export. 80% de ces flux sert la grande distribution.

Quelles recommandations ?

Le rapport préconise notamment : 

  • le maintien d’une veille sur les flux de produits agricoles et agro-alimentaires ;
  • le maintien du dispositif de suivi des évolutions réglementaires britanniques, y compris celles concernant la reconnaissance du label Bio européen au Royaume-Uni
  • la poursuite des formations sur TRACES NT des services certificateurs et des opérateurs ;
  •  la poursuite des discussions sur le dispositif du Volontariat international en entreprise .

TRACES/TRACES NT, de quoi s'agit-il ?

TRACES/TRACES NT est la plateforme multilingue de certification sanitaire et phytosanitaire en ligne de la Commission européenne. Elle couvre les importations dans l’UE d’animaux, de produits animaux, de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux d’origine non animale et de plantes.